«Un agriculteur breton se suicide tous les quinze jours»

« Quand on parle de désespoir des agriculteurs, on n’exagère pas : la crise qui s’abat sur eux est d’une ampleur sans pareil. Depuis le début de l’année, un agriculteur se suicide toutes les deux semaines en Bretagne. » Fin février, la députée européenne UMP et maire de Morlaix (Finistère), Agnès Le Brun, alertait avec virulence le président Hollande. La Bretagne, première région agricole de France, est particulièrement touchée par la crise des filières laitière, bovine et de l’aviculture.

«C’est la crise de trop» , lançait la parlementaire le 26 février dans une lettre ouverte à François Hollande, à l’occasion du salon de l’agriculture :

«En Bretagne la colère a éclaté, des débordements violents surviennent depuis une semaine. Cela fait des mois que les agriculteurs sont à bout, particulièrement les plus jeunes. Le signal d’alarme est tiré.»

« On voit des plus de 50 ans qui avaient mis de côté l’argent de leur retraite et qui ont été contraints de réinjecter du liquide dans leur exploitation : ils arrivent en fin de carrière, ils n’ont plus rien » , ajoute Olivier Billon, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère et éleveur de porc, interrogé par le quotidien Ouest-France.

-Monsieur le Président, ce n’est pas une crise de plus, mais sans doute la crise de trop

Depuis son arrivée à l’Élysée, François Hollande reçoit pléthore de « lettres ouvertes » lui demandant d’intervenir ou de changer de cap. Florilège.

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