Apprendre l’écoconduite

Limiter les parcours inutiles et optimiser les déplacements.

Ingrid Merckx  • 4 juillet 2013 abonné·es

Que faire ?

Le geste le plus écolo serait bien sûr de ne pas rouler, mais il y a des situations et des zones qui l’imposent. En revanche, chacun peut apprendre quelques principes, comme régler sa vitesse de manière à utiliser le moins de carburant possible, se passer de climatisation (ou alors aérer d’abord et plutôt ouvrir les fenêtres en ville), éviter les surcharges en ne remplissant pas trop le coffre et en s’abstenant de placer des éléments sur le toit, limiter les parcours inutiles et optimiser les déplacements, éteindre la fonction dégivrage, utiliser l’essuie-glace en mode (le plus) alternatif et limiter les appareils électriques. Les règles de conduite de base : 1) Rouler avec un rapport le plus élevé possible et un nombre de tours le plus bas possible. 2) Accélérer franchement pour ensuite relâcher et stabiliser sa vitesse. 3) Passer rapidement au rapport supérieur (2 500 tr/min pour les moteurs essence, 2 000 tr/min pour les diesels) et rétrograder tard. Passer la 5e dès que possible. 4) Anticiper : éviter d’accélérer, de freiner ou de passer les vitesses inutilement, laisser la voiture décélérer (frein moteur). 5) Éteindre le moteur dès que l’arrêt est supérieur à 30 secondes (redémarrer consomme 20 % de moins). 6) Respecter les limitations de vitesse. Ce à quoi il faut ajouter l’entretien : bien gonfler des pneus en bon état, changer régulièrement filtres à air et huile, se munir d’un filtre à particules. Enfin : anticiper le trafic et les places de stationnement (pour ne pas « tourner » des heures).

Pourquoi ?

Les transports sont le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre et 92 % de ces émissions sont produites par l’automobile. D’après l’Ademe, la consommation augmente de 40 % avec une conduite « agressive ». Rouler à 90 km/h plutôt qu’à 80 km/h sur 20 km, par exemple, ne fait gagner que 1,40 minute alors que l’inverse fait économiser 2 à 5 % de carburant et réduit la distance de freinage. L’écoconduite implique une démarche écocitoyenne, une réduction de la consommation de carburant de 15 à 20 % (bon pour la planète comme pour le portefeuille), une diminution de 20 % des émissions sonores, polluantes et de CO2, la maîtrise des coûts d’entretien et d’utilisation du véhicule, et une diminution des risques d’accident de 15 %. Cela permet aussi de diminuer le stress. On imagine l’impact pour les professionnels, livreurs, représentants et chauffeurs, y compris routiers.  

Comment ?

  • Entreprises en collectivités : Mobigreen (mobigreen.fr) ou Portail RSE (portail-rse.fr)  
  • Particuliers : ecoconduite.fr ; ecoconduite.org (où l’on trouve des écocalculettes !) ; eco-conduite.net ; bison-fute.equipement.gouv.fr et ademe.fr (pour renouveler son véhicule).

Le geste utile
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