Un militant havrais devant la justice pour «délit de solidarité»
Un jeune Havrais, militant de la Croix-rouge, doit comparaître le 27 août pour avoir établi une attestation d’hébergement pour une personne étrangère. La « fausse déclaration » visait à permettre à une migrante gravement malade de déposer une demande de titre de séjour au Havre. Le 27 mars au matin, le militant a vu débarquer chez lui trois policiers de la Police aux Frontières pour être entendu sur cette affaire. Initialement condamné à 2 fois 250 euros d’amende, il a refusé de payer. Il se retrouve désormais poursuivi en correctionnel.
Les sections locales du Syndicat des avocats de France, du Syndicat de la magistrature et de la Ligue des droits de l’homme dénonce le « retour du délit de solidarité », aboli le 31 décembre 2012. « Ce militant associatif a agi, évidemment sans contrepartie, dans un souci d’humanité, [pour] venir en aide à une personne en détresse », affirment les trois organisations dans un communiqué commun. « Pour marquer leur soutien à Léopold Jacquens, les élus socialistes du Havre seront présents lors de l’audience», indique aussi le PS local.
L’audience doit se tenir au Tribunal correctionnel du Havre, le 27 août à 13 h 30.
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