Barrage contre la Manche
Les pieux de la cité malouine rappellent que la mer peut être brutale. [Libres pérégrinations, épisode 17]

Toujours se méfier des apparences. Ces grands poteaux de chênes plantés sur la plage du Sillon ne sont destinés à aucune moule ; la mytiliculture ne se pratique pas sous les remparts de Saint-Malo. Ils ne constituent pas davantage les vestiges d’un dispositif défensif anti-débarquement ; nous ne sommes pas en Normandie. Présents depuis 1698, ces troncs font certes partis du paysage, mais leur rôle n’est pas décoratif.
Depuis plus de trois cents ans, ces pieux luttent contre la furie des flots.
Au fil des ans, leur rôle de brise-lames s’est affirmé. Et leur nombre n’a cessé de croître pour résister aux assauts des marées. Enfouis dans le sable sur une profondeur d’au moins égale voire supérieure à leur hauteur visible, ils sont essentiels à la protection des remparts et de la digue construite à la fin du XIXe siècle sur une ancienne flèche de sable qui reliait autrefois Paramé à la ville close. L’année de ma visite, Ouest-France en dénombrait 3.000.
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