Inégalités en hausse

Une étude livre le classement des disparités entre villes sur la pauvreté.

Jean-Claude Renard  • 30 janvier 2014 abonné·es

Le rapport de l’Inspection générale de l’action sociale (Igas), jeudi 23 janvier, révélait un pourcentage en hausse de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France, atteignant 14,3 % (8,7 millions de personnes, le taux le plus haut depuis 1997). L’étude du Centre d’observation et de mesures politiques d’action sociale (Compas), publiée mardi 28 janvier, détaille plus précisément les disparités entre les villes. Une étude établie suivant les données fiscales et tenant compte des prestations sociales. Ainsi, à Roubaix, 45 % des ménages sont considérés comme pauvres, avec moins de 977 euros par mois. Suivent Saint-Pierre, à la Réunion (43 %), et Fort-de-France (33 %), en Martinique. Le sud de la France métropolitaine est fortement touché, notamment Béziers (33 %), Perpignan (32 %) et Avignon (30 %). Paris se situe dans la moyenne nationale, avec 14 %, un taux de pauvreté grimpant à 50 % dans les quartiers de la Goutte-d’Or ou de La Villette, comme dans le IIIe arrondissement marseillais.

Dans l’ensemble, sur les 100 plus grandes communes (au-dessus de 50 000 habitants), le taux varie de 7 à plus de 40 %. En fouillant du côté des petites villes, Clichy-sous-Bois, Grigny, Denain et La Courneuve souffrent le plus. À l’opposé, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison et Versailles connaissent un taux de seulement 7 %. Des chiffres à méditer au moment des municipales.

Société
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

En France, l’État acte l’abandon des quartiers
Quartiers 23 avril 2025 abonné·es

En France, l’État acte l’abandon des quartiers

En voulant supprimer l’Observatoire national de la politique de la ville, le gouvernement choisit de fermer les yeux sur les inégalités qui traversent les quartiers populaires. Derrière un choix présenté comme technique, c’est en réalité un effacement politique du réel qui se joue. 
Par Maxime Sirvins
Protection de l’enfance, en finir avec les liens du sang
Enquête 23 avril 2025 abonné·es

Protection de l’enfance, en finir avec les liens du sang

Selon la Convention internationale des droits de l’enfant, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être « une considération primordiale » dans toutes les décisions qui le concernent. Mais en France, la politique familialiste a longtemps privilégié les droits des liens biologiques. Les lignes commencent à bouger et se heurtent à l’état désastreux de la protection de l’enfance.
Par Elsa Gambin
« Il existe une banalisation des pratiques non conventionnelles de soin »
Entretien 17 avril 2025 abonné·es

« Il existe une banalisation des pratiques non conventionnelles de soin »

Donatien Le Vaillant, chef de la Miviludes, revient sur le dernier rapport d’activité de la mission interministérielle, révélant une augmentation continuelle des dérives sectaires entre 2022 et 2024 en matière de santé.
Par Juliette Heinzlef
« Avant, 70 % des travailleurs géraient la Sécu. Aujourd’hui, c’est Bayrou. Voilà le problème »
La Midinale 16 avril 2025

« Avant, 70 % des travailleurs géraient la Sécu. Aujourd’hui, c’est Bayrou. Voilà le problème »

Damien Maudet, député LFI-NFP de Haute-Vienne, auteur de Un député aux urgences aux éditions Fakir, est l’invité de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien