Des associations portent plainte

Alors que l’Île-de-France est touchée par un pic de pollution, des associations dénoncent la « mise en danger d’autrui ».

Lena Bjurström  • 13 mars 2014 abonné·es

«Éviter les promenades et les activités à l’extérieur », en particulier pour les personnes sensibles et les enfants de moins de 15 ans, telle était la teneur du message de la préfecture de Paris, le week-end du 8 mars. Depuis la fin de semaine, l’Île-de-France est touchée par un pic de pollution atmosphérique, dépassant jusqu’à trois fois le seuil réglementaire de concentration de particules dans l’air. En réaction, Écologie sans frontières et Respire, deux associations écologistes, ont déposé, le 11 mars, une plainte contre X au parquet de Paris, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Une première en France, où les normes européennes en matière de pollution atmosphérique sont régulièrement dépassées. « Les ONG alertent depuis des années sur cette question. Il est plus que temps que les pouvoirs publics s’en emparent », estime Sébastien Vray, président de l’association Respire. En 1983, le rapport Roussel faisait pour la première fois le lien entre particules fines et cancer. Depuis, les constats se sont multipliés. En octobre dernier, les particules fines (PM10 et PM2,5), principaux polluants de l’air, étaient classées comme « cancérigènes certains » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Consultations, médicaments, hospitalisations, les maladies respiratoires causées par la pollution de l’air totaliseraient un coût de 0,8 à 1,7 milliard d’euros par an, selon une publication du Commissariat général au développement durable, en octobre dernier.

Écologie
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