La vraie bataille de Fessenheim
L’intrusion d’une soixantaine de militants de Greenpeace dans la centrale alsacienne met la pression sur François Hollande, qui a particulièrement mal engagé l’opération de sa fermeture définitive.
dans l’hebdo N° 1296 Acheter ce numéro

Fermera ? Fermera pas ? François Hollande réitère sa volonté de mettre à la retraite la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France, d’ici à fin 2016. Pourtant, deux ans après, la promesse électorale n’est toujours suivie d’aucun signe concret. EDF, qui redoute un précédent augurant d’autres fermetures, défend sans relâche la sûreté de la centrale alsacienne. La CGT énergie brandit pour sa part la sauvegarde des emplois. Il y a dix jours, 56 militants de Greenpeace pénétraient dans l’enceinte de la centrale pour y déployer une banderole : « Arrêtez de mettre l’Europe en danger ! » Alors que le Conseil des ministres doit être saisi mi-juin du projet de loi sur la transition énergétique, où doivent figurer des mesures sur le nucléaire, la pression monte sur le Président, dont la crédibilité est en jeu auprès des écologistes. Il est difficile de croire que François Hollande, politiquement très fragilisé, se prépare à renoncer à son engagement. Cependant, l’inaction gouvernementale en complique sérieusement la réalisation : les délais juridiques et techniques nécessaires risquent aujourd’hui de
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