Municipales à Grenoble : union élargie de la gauche en alternative au PS

Pour l’élection municipale, la liste menée par l’écologiste Éric Piolle avec des adhérents du Parti de gauche compte plus de la moitié de candidats sans étiquette politique.

Patrick Piro  • 14 mars 2014
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Ils se sont battus contre la fermeture du Lycée Mounier, la forte hausse des tarifs du chauffage urbain, la construction de la Rocade Nord ou du stade des Alpes, la défiguration du quartier de l’Esplanade…, autant de mesures et de projets décidés dans le dos de la population.

Mais ces dizaines de citoyens grenoblois n’ont pas voulu en rester à la protestation et aux contre-propositions localisées : ils ont décidé de s’engager pour la ville, en demandant aux électeurs de leur accorder leurs suffrages pour l’élection municipale des 23 et 30 mars. « Les élus nous écoutent mais ne nous entendent pas. Alors le seul moyen, c’est d’y aller, sans arrière-pensée mais sans naïveté » , explique Pascal Clouaire.

L’Association démocratie, écologie et solidarité (Ades) a joué un rôle important dans cette mobilisation, en aidant à la constitution d’un « Réseau citoyen », qui rassemble des militants issus de toutes ces luttes. Cette émergence autour d’un projet politique, inspiré des valeurs de l’Ades, est dans la lignée d’une tradition grenobloise d’implication citoyenne qui remontre au début des années 1960, rappelle Raymond Avrillier, l’une de ses représentants contemporains les plus notoires.

Elle a rencontré l’adhésion d’Europe écologie les Verts et du Parti de gauche pour la constitution d’une liste commune particulièrement originale à l’échelle d’une ville qui compte 160 000 habitants, puisque plus de la moitié de ses candidats sont citoyens « sans étiquette ».

Un sondage, début mars, donnait 26 % des intentions de vote à cette liste « Grenoble une ville pour tous », derrière celle du socialiste Jérôme Safar (34 %) qui brigue la succession de son mentor Michel Destot, dans cette ville où la droite, en proie à ses divisions, ne semble pas en mesure de prendre la municipalité.

Politique
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