Lyon-Turin : Pour qui roule donc la Fnaut ?
La Fédération d’usagers des transports, auparavant opposée à la nouvelle ligne de TGV, a fourni une étude favorable aux défenseurs du projet. Enquête sur une redoutable opération de lobbying.
dans l’hebdo N° 1323 Acheter ce numéro

L’affaire n’a jusqu’à présent pas fait grand bruit. Pourtant, dès le 23 juin, lors d’une réunion au sein de la communauté urbaine de Lyon, Pierre Hémon, conseiller communautaire et président du groupe des élus EELV du Grand Lyon, s’alarmait de l’influence grandissante exercée par le Comité pour la liaison européenne transalpine entre Lyon et Turin. Présidé par Franck Riboud, dirigeant du groupe Danone, ce comité, qui a pour membres des entreprises du BTP et du secteur bancaire ainsi que des collectivités, a pour mission d’organiser le lobbying en faveur du projet de TGV entre Lyon et Turin. Selon l’écologiste, il tient « un rôle d’agence de communication en utilisant des intervenants pour faire passer les messages qu’il construit ». En outre, cette activité est « financée par des subventions publiques venant de différentes collectivités territoriales, ce qui est d’une légalité litigieuse après les déclarations d’utilité publique » .
Ces derniers temps, tribunes, études et publications en faveur du projet ferroviaire se sont en effet multipliées. Et la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), notamment, ainsi que deux agences de conseil et de communication, Casablancas et Media9, ont reçu des commandes qui s’inscrivent dans le cadre d’un plan de communication lancé par le comité en question, également nommé Comité pour la
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