Sarkozy s’autorise…

Une anomalie supplémentaire de la Ve République.
Politis  • 4 décembre 2014
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L’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP fait apparaître une anomalie supplémentaire de la Ve République, qui n’en est pourtant pas avare : les ex-présidents de la République, membres de droit et à vie du Conseil constitutionnel, peuvent violer la loi. L’article 2 du décret du 13 novembre 1959 stipule certes que « les membres du Conseil constitutionnel s’interdisent […] d’occuper au sein d’un parti ou groupement politique tout poste de responsabilité ou de direction. » Mais ledit Conseil n’a aucun moyen de contraindre des membres de droit, indéboulonnables par définition. Dès lors, il n’appartient qu’à eux de « s’interdire »… C’est ainsi que Nicolas Sarkozy, qui n’a rien d’un « sage », a choisi de se présenter à l’élection de la présidence de l’UMP, sans que personne ne puisse l’en empêcher. À quand une VIe République qui mettrait fin à cette anomalie juridique ?

Les échos
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