Maya Surduts

Une grande figure du féminisme qui nous a quittés le 13 avril.

Politis  • 20 avril 2016
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Maya Surduts
THOMAS SAMSON/AFP

C’est une grande figure du féminisme qui nous a quittés le 13 avril. Maya Surduts avait épousé bon nombre d’engagements de cette seconde moitié du XXe siècle, au cours d’une vie mouvementée. Née en 1937 à Riga, en Lettonie, dans une famille juive communiste qui rejoint la France l’année suivante, elle a échappé plusieurs fois à la déportation. Après la guerre, elle émigre en Afrique du Sud, puis en Amérique latine, avant de rentrer en France, où elle étudie le russe à l’Inalco. Elle s’engage en faveur du FLN algérien, ce qui lui vaudra d’être interrogée au Quai des Orfèvres. Elle part ensuite aux États-Unis, où elle milite contre la ségrégation raciale. Après un périple épique via le Mexique, elle s’installe à Cuba, elle y sera traductrice. Critique du régime castriste, elle est expulsée en 1971. Dans le Paris de l’après-68, elle milite à Révolution, groupe d’extrême gauche, et s’investit dans le Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception (Mlac). Rencontre décisive, elle devient dès lors une militante féministe infatigable. Lorsque, dans les années 1990, sévissent des commandos anti-avortement, elle fonde la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception (Cadac), et copréside le Collectif national des droits des femmes.

Les échos
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