Chers billets

Officiellement, la suppression du billet de 500 euros vise à lutter contre le trafic.

Politis  • 11 mai 2016
Partager :
Chers billets
MIGUEL MEDINA / AFP

Officiellement, la suppression du billet de 500 euros vise à lutter contre le trafic. Officieusement, cette décision de la Banque centrale européenne (BCE) vise aussi à contrer la fâcheuse habitude qu’ont certains citoyens de laisser « dormir » leurs économies. L’enjeu devient crucial, car après avoir arrosé les banques de monnaie, sans résultat, la BCE commence à taxer les dépôts bancaires en instaurant des taux négatifs, pour forcer l’argent à circuler et à nourrir l’économie. S’il fallait aller plus loin en taxant l’épargne des petites gens, les grincheux pourraient être tentés de placer leurs économies sous leur matelas. Ils n’auront plus le billet de 500 euros ! Au bout de cette logique, la BCE caresse l’idée folle d’une fin pure et simple du cash, rendu possible par l’avènement du tout-­numérique. Cela permettrait de rapatrier dans les banques les mille milliards qui leur échappent.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don