Faut-il voter à la primaire ?
Invités à désigner le candidat de la « Belle Alliance populaire », les électeurs de gauche hésitent. Tour d’horizon des « pour » et des « contre » à dix jours du scrutin qui se jouera sur la participation.
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S’il y a bien un mot d’ordre qui les rassemble, c’est celui-là : « Venez voter ! » À chacun de leur passage média, les sept candidats à la primaire organisée par le PS s’évertuent à convaincre les électeurs de l’importance du scrutin des 22 et 29 janvier. Gageons que Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Sylvia Pinel (PRG), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes), y sacrifieront encore de précieuses secondes de leur temps de parole lors des débats télévisés des 12, 15 et 19 janvier. Car la participation électorale est la première inconnue et l’un des principaux enjeux de cette « petite présidentielle », comme la qualifie Benoît Hamon.
Hormis le meeting qu’a tenu ce dernier au gymnase Japy à Paris, mi-décembre, les réunions publiques des candidats n’attirent pas les foules. À peine plus de 300 personnes se sont déplacées dimanche, à Liévin, pour le premier des quatre meetings que Manuel Valls a programmés d’ici au premier tour. Le nombre des bureaux de vote, en baisse de 20 % par rapport à 2011, témoigne quant à lui de la difficulté à recruter des volontaires parmi les militants socialistes pour les tenir. Du coup, les organisateurs tablent sur les trois débats télévisés pour intéresser les électeurs. Conscients que leur mobilisation sera déterminante pour l’avenir du PS, pris en tenaille entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, ils se satisferaient d’1,5 à 2 millions d’électeurs, contre 2,7 et 2,9 millions en 2011, et 4,3 et 4,4 millions à la primaire de la droite.
Militants perplexesLa participation électorale influera également sur le résultat, estiment les sondeurs, qui, prudemment, pronostiquent des résultats différents suivant le taux de participation. Moins