Faut-il voter à la primaire ?

Invités à désigner le candidat de la « Belle Alliance populaire », les électeurs de gauche hésitent. Tour d’horizon des « pour » et des « contre » à dix jours du scrutin qui se jouera sur la participation.

Michel Soudais  et  Pauline Graulle  et  Nadia Sweeny  et  Hugo Boursier  • 11 janvier 2017 abonné·es
Faut-il voter à la primaire ?
© PHILIPPE HUGUEN / AFP

S’il y a bien un mot d’ordre qui les rassemble, c’est celui-là : « Venez voter ! » À chacun de leur passage média, les sept candidats à la primaire organisée par le PS s’évertuent à convaincre les électeurs de l’importance du scrutin des 22 et 29 janvier. Gageons que Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Sylvia Pinel (PRG), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes), y sacrifieront encore de précieuses secondes de leur temps de parole lors des débats télévisés des 12, 15 et 19 janvier. Car la participation électorale est la première inconnue et l’un des principaux enjeux de cette « petite présidentielle », comme la qualifie Benoît Hamon.

Hormis le meeting qu’a tenu ce dernier au gymnase Japy à Paris, mi-décembre, les réunions publiques des candidats n’attirent pas les foules. À peine plus de 300 personnes se sont déplacées dimanche, à Liévin, pour le premier des quatre meetings que Manuel Valls a programmés d’ici au premier tour. Le nombre des bureaux de vote, en baisse de 20 % par rapport à 2011, témoigne quant à lui de la difficulté à recruter des volontaires parmi les militants socialistes pour les tenir. Du coup, les organisateurs tablent sur les trois débats télévisés pour intéresser les électeurs. Conscients que leur mobilisation sera déterminante pour l’avenir du PS, pris en tenaille entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, ils se satisferaient d’1,5 à 2 millions d’électeurs, contre 2,7 et 2,9 millions en 2011, et 4,3 et 4,4 millions à la primaire de la droite.

Militants perplexes

La participation électorale influera également sur le résultat, estiment les sondeurs, qui, prudemment, pronostiquent des résultats différents suivant le taux de participation. Moins

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Politique
Temps de lecture : 10 minutes

Pour aller plus loin…

Cinquante nuances de vert-brun
Enquête 7 juin 2023 abonné·es

Cinquante nuances de vert-brun

Les extrêmes droites françaises sont protéiformes, leur rapport à l’écologie l’est tout autant. Retour sur des courants complexes, des plus électoralistes aux plus radicaux, entre écologisation de l’extrême droite et fascisation de l’écologie.
Par Daphné Deschamps
Écologie : le bilan noir de l’extrême droite au pouvoir
Bilan 7 juin 2023 abonné·es

Écologie : le bilan noir de l’extrême droite au pouvoir

Dans les pays où l’extrême droite est au pouvoir, l’environnement est loin d’être une priorité politique. Pire, les décisions prises aggravent la crise climatique. Preuve par l’exemple sur trois continents.
Par Rose-Amélie Bécel
« Le RN est dans un greenwashing nationaliste » 
Entretien 7 juin 2023 abonné·es

« Le RN est dans un greenwashing nationaliste » 

Le terme « écofascisme » est de plus en plus mis en avant médiatiquement, sans qu’on sache forcément à quoi il correspond ou comment l’utiliser. Deux auteurs de livres sur cette question reviennent sur un concept complexe, ses risques et les moyens d’éviter d’opérer de dangereux glissements.
Par Daphné Deschamps
Sénatoriales : à gauche, l’union au petit trot
Élections 5 juin 2023

Sénatoriales : à gauche, l’union au petit trot

Lors des élections de 2017, la gauche n’avait fait l’union que dans deux départements. Six ans après, le 24 septembre, elle a l’occasion de renforcer ses troupes à la Chambre haute. Pourquoi ne pas partir ensemble ? Les discussions et les négociations ne sont pas toujours faciles, mais aucune porte n’est fermée.
Par Louis Heinrich