« Nous sommes tous des délinquants solidaires ! »
Comme Cédric Herrou, condamné ce vendredi à une peine dissuasive, des citoyens poursuivis pour avoir aidé des migrants défilent dans les tribunaux depuis des mois. La société civile se mobilise pour demander la suppression du délit de solidarité.

Une corde orange gît sur les dalles grises de la place de la République, à Paris. Petit à petit, des passants la saisissent et la nouent autour de leurs mains. Militants d’associations, syndicalistes, travailleurs sociaux ou citoyens engagés, ils écoutent attentivement ceux qui prennent le micro jeudi 9 février. Aubépine, Houssam, Gwen, Léopold Jacquens, Denis Lambert, François Loret, Hubert Jourdan, Pierre-Alain Mannoni, Jean-Luc Munro, Rob Lawrie, Ibtissam Bouchaara… Tous ont été convoqués, arrêtés, poursuivis pour avoir aidé, d’une façon ou d’une autre, des étrangers. Lasses de l’hypocrisie de l'État, plus de 400 organisations ont formé le collectif Délinquants solidaires, publié un manifeste et lancé trois jours de mobilisation nationale afin de mettre un terme définitif au délit de solidarité.
Officiellement, l’expression n’est présente dans aucun texte de loi français.
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