Traité de désarmement nucléaire : Un puissant bout de papier
Même sans la participation des États possédant l’arme nucléaire, le traité d’interdiction aurait un impact réel.
dans l’hebdo N° 1458 Acheter ce numéro

À quoi peut bien servir de décréter le bannissement des armes nucléaires sans l’aval de ceux qui les possèdent ? C’est le premier argument opposé au traité d’interdiction en cours d’élaboration. Il est certes plus solide que la ligne de repli du club de la bombe, qui fustige une démarche « fragilisant » le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le cadre actuel des efforts de désarmement… dont il organise l’immobilisme au point que le diplomate canadien Douglas Roche le décrivait en 2012 comme « abruti et sclérosé », en voie de décomposition complète.
Le 27 octobre 2016, quand la résolution L.41 emporte l’adhésion majoritaire, la France se dit « consternée par le fait que le débat […] ait pris une telle direction » : l’interdiction entraverait le désarmement