Allemagne : Le SPD à la peine
Face à une chancelière en lice pour un quatrième mandat, c’est l’ancien président du Parlement européen Martin Schulz qui mène la difficile campagne des sociaux-démocrates.
dans l’hebdo N° 1463 Acheter ce numéro

Si elle sort encore une fois gagnante des élections le 24 septembre, Angela Merkel égalera le record de son ancien mentor en politique, Helmut Kohl, décédé en juin. Lui était resté chancelier pendant seize ans, de 1982 à 1998. Angela Merkel, la physicienne, l’Allemande de l’Est, la fille de pasteur entrée en politique au lendemain de la chute du Mur, est au pouvoir outre-Rhin depuis 2005. Elle bénéficie encore d’un haut niveau de popularité auprès des Allemands. Face à elle, son adversaire principal, le candidat du parti social-démocrate Martin Schulz, n’a pas maintenu l’élan d’enthousiasme qui avait accompagné sa nomination en janvier.
Au soir des élections de 2013, le parti conservateur de la CDU (Union chrétienne-démocrate), celui de Merkel, et son allié bavarois de la CSU (Union chrétienne sociale) avaient remporté 41,5 % des suffrages. Le SPD était, lui, à 25,7 %. Ratant de peu la majorité absolue des sièges au Bundestag, Merkel avait formé une grande coalition avec les sociaux-démocrates.
Après sa gestion autoritaire de la crise grecque, ce troisième mandat d’Angela Merkel restera celui de la crise migratoire et de la politique de relative ouverture menée par une chancelière de droite. Il aura aussi vu