Angela Merkel peut-elle encore être battue ?

Si la CDU remporte encore une fois une majorité suffisante pour former un gouvernement le 24 septembre, la chancelière allemande rempilera pour un quatrième mandat.

Rachel Knaebel  • 19 juillet 2017
Partager :
Angela Merkel peut-elle encore être battue ?
© photo : San Giljan /Getty Images/AFP

Les Allemands votent le 24 septembre pour élire leur Parlement et désigner leur futur chancelier. Angela Merkel est candidate à sa propre succession. Si elle remporte encore une fois une majorité suffisante pour former un gouvernement, la chancelière, qui a été à la fois celle de l’inflexibilité hégémonique allemande dans la crise grecque et celle de l’ouverture des frontières face à la crise migratoire, rempilera pour un quatrième mandat. C’est tout à fait possible, tant la leader des conservateurs reste populaire outre-Rhin.

Face à elle, le candidat des sociaux-démocrates, Martin Schulz, ancien président du Parlement européen, tente de s’imposer comme un concurrent crédible. Mais son parti sort d’une série de défaites électorales dans plusieurs États-régions. À deux mois du scrutin, une large palette de coalitions gouvernementales est envisageable : entre conservateurs et sociaux-démocrates comme aujourd’hui, entre conservateurs et libéraux, avec ou sans les Verts, ou encore, peut-être, d’union des gauches.

À lire dans ce dossier :

• Allemagne : Le SPD à la peine

• « Le programme du SPD est inconséquent »

Monde
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Droit international : quand règne la loi du plus fort
Monde 9 juillet 2025 abonné·es

Droit international : quand règne la loi du plus fort

Les principes du droit international restent inscrits dans les traités et les discours. Mais partout dans le monde, ils s’amenuisent face aux logiques de puissance, d’occupation et d’abandon.
Par Maxime Sirvins
Le droit international, outil de progrès ou de domination : des règles à double face
Histoire 9 juillet 2025 abonné·es

Le droit international, outil de progrès ou de domination : des règles à double face

Depuis les traités de Westphalie, le droit international s’est construit comme un champ en apparence neutre et universel. Pourtant, son histoire est marquée par des dynamiques de pouvoir, d’exclusion et d’instrumentalisation politique. Derrière le vernis juridique, le droit international a trop souvent servi les intérêts des puissants.
Par Pierre Jacquemain
La déroute du droit international
Histoire 9 juillet 2025 abonné·es

La déroute du droit international

L’ensemble des normes et des règles qui régissent les relations entre les pays constitue un important référent pour les peuples. Mais cela n’a jamais été la garantie d’une justice irréprochable, ni autre chose qu’un rapport de force, à l’image du virage tyrannique des États-Unis.
Par Denis Sieffert
Yassin al-Haj Saleh : « Le régime syrien est tombé, mais notre révolution n’a pas triomphé »
Entretien 2 juillet 2025 abonné·es

Yassin al-Haj Saleh : « Le régime syrien est tombé, mais notre révolution n’a pas triomphé »

L’intellectuel syrien est une figure de l’opposition au régime des Assad. Il a passé seize ans en prison sous Hafez Al-Assad et a pris part à la révolution en 2011. Il dresse un portrait sans concession des nouveaux hommes forts du gouvernement syrien et esquisse des pistes pour la Syrie de demain.
Par Hugo Lautissier