« Ne pas être raciste ne suffit plus, il faut être antiraciste »
Des mouvements de défense des Noirs, les Black Lives Matter, et des groupes antifascistes résistent aux suprémacistes blancs exaltés par le mandat de Donald Trump.
dans l’hebdo N° 1468 Acheter ce numéro

Nouveau mouvement pour les droits civiques ? Le Black Lives Matter (« Les vies des Noirs comptent ») est créé en 2012 par le biais d’un hashtag lancé sur Twitter par trois Afro-Américaines. Alicia Garza, Patrisse Cullors et Opal Tometi entendent réagir à l’acquittement de George Zimmerman, un Latino-Américain ayant tué par balle Trayvon Martin, un Afro-Américain de 17 ans non armé. Deux ans plus tard, un père de famille noir meurt à New York à la suite de violences policières subies lors de son interpellation. Le 9 août 2014, à Ferguson (Missouri), ville à majorité noire mais où la police et l’administration sont aux mains de Blancs, un Afro-Américain de 18 ans non armé reçoit six coups de feu tirés par Darren Wilson, un policier blanc.
Ça n’est pas un hasard si, en France, les mouvements de protestation contre la mort d’Adama Traoré – jeune homme noir de 24 ans mort au cours de son arrestation par des gendarmes blancs le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) – se rassemblent sous la bannière « Black Lives Matter France ». Les violences exercées par des policiers blancs sur des citoyens noirs aux États-Unis et l’impunité dont ils bénéficient déclenchent des ondes de choc dans plusieurs pays du monde.
Sur les terres de la guerre de Sécession et de Martin Luther King, les violences raciales n’ont jamais cessé, y compris sous la présidence de Barack Obama. Mais elles ont pris un tour nouveau