Le casse-tête catalan
Prise au dépourvue par l’impasse de la crise catalane, l’Union européenne a pris le parti de Madrid, incapable d’envisager la création d’un nouvel État en son sein ni même d’organiser une médiation.
dans l’hebdo N° 1474 Acheter ce numéro

La pression est encore montée d’un degré dans la cocotte catalane. Ultimatum final, Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, veut savoir avant jeudi 19 octobre si Carles Puigdemont déclare formellement l’indépendance de la Catalogne. Lors du référendum du 1er octobre (interdit par Madrid), plus de 90 % des électeurs (43 % de participation) ont voté « pour », mais le président de la région entretient le flou sur le passage à l’acte, se donnant « deux mois » pour obtenir l’ouverture d’un « dialogue » avec le gouvernement central. Comprendre : pour fixer les modalités d’un départ de la Catalogne. Et laisser à Rajoy, qui veut un retour « à l’État de droit » avant toute discussion, la