Violences sexuelles : « Nous sommes dans une période de transition »
Selon l’avocate Carine Durrieu Diebolt, l’évolution des mentalités ne suffit pas. Il faut aussi faire évoluer le droit et mieux former les personnels de la justice.
dans l’hebdo N° 1475 Acheter ce numéro

Spécialisée dans les violences faites aux femmes, Carine Durrieu Diebolt a notamment défendu Sarah, 11 ans, qui a eu une relation sexuelle avec un homme de 28 ans. Parce qu’elle a suivi l’agresseur et est restée sidérée, le parquet, dans l’audition du 26 septembre, n’a pas retenu la contrainte ou la surprise qui auraient permis de qualifier le viol, ce qui a donné lieu à une indignation populaire. C’est le consentement, défini comme l’accord volontaire que donne une personne à son partenaire, qui détermine s’il y a agression. L’avocate revient sur cette notion et les questions juridiques que posent les violences faites aux femmes.
L’actualité le montre, les affaires de violences faites aux femmes sont plus médiatisées et soulèvent le débat. Pensez-vous que les mentalités sont en train d’évoluer ?
Carine Durrieu Diebolt : Effectivement, il y a une sensibilisation plus forte. Pour le cas de ma cliente, je ne m’attendais absolument pas à cette vague médiatique. Le fait que de nombreuses personnes connues se soient déclarées victimes a pu libérer la parole. De même, un travail d’éducation est fait par de nombreuses associations et organisations. J’ai des clientes qui ont porté plainte après avoir vu des spots de