C’est quoi, un « vrai viol » ?
Les stéréotypes ont la vie dure, et la notion même de consentement est variable d’une culture à l’autre. L’une des réponses réside dans l’éducation des adolescents à la sexualité.
dans l’hebdo N° 1493 Acheter ce numéro

© DAMIEN MEYER / AFP
Au Canada, une femme qui ne dit rien est considérée comme non consentante. En France, une femme qui ne dit rien consent. C’est bien qu’il existe des différences culturelles dans la perception du « consentement » sexuel. Un terme qui n’est pas utilisé par la justice mais par l’opinion pour désigner l’acte de ne pas s’opposer. Sauf qu’une femme violée peut ne pas réagir, être frappée de sidération et même trahie par son corps, qui se « met en condition » pour ne pas souffrir. À une petite fille qui a été victime d’inceste, il est demandé si elle a eu du plaisir lors des rapports sexuels avec son père ou son oncle. À une femme qui porte plainte pour viol, il est demandé si elle a assez « résisté ». La procédure qui entoure les plaintes expose les victimes, les place dans des situations blessantes et culpabilisantes.
Dans la foulée du mouvement #metoo et de l’affaire de Pontoise, où un homme de 28 ans ayant eu deux rapports sexuels avec une fillette de 11 ans a d’abord été poursuivi pour « atteinte sexuelle » avant que la plainte soit requalifiée en viol, un projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes doit être présenté en Conseil des ministres avant la fin mars. « Nous voulons que les chiffres des violences diminuent, qu’il n’y ait plus 84 000 viols et 220 000 agressions sexuelles par an, et plus une femme qui meurt sous les coups de son
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