« La solution à deux États est toujours techniquement possible »
Le président de l’université palestinienne Al-Quds, Arnan Bashir, veut toujours croire à une option pourtant rendue de plus en plus difficile par la colonisation.
dans l’hebdo N° 1501-1502 Acheter ce numéro

L’université qu’il dirige est au cœur de Jérusalem-Est, dans une petite rue sinueuse grouillante de vie, où les échoppes d’épices le disputent aux boutiques de bondieuseries. De son vaste bureau tout en arcades, on devine la coupole de la mosquée Al-Aqsa. Pour Arnan Bashir, la quarantaine, professeur de philosophie et de sciences politiques, les 70 ans de l’État d’Israël, c’est avant tout 70 ans de la Naqba (la « Catastrophe »).
Que ressentent les Palestiniens alors qu’Israël fête ses 70 ans d’existence ?
Arnan Bachir : Les sentiments sont confus. Ils sont fatigués. Ils veulent obtenir la totalité de leurs droits dans leur pays, alors qu’ils sont tenus pour des citoyens de seconde catégorie. Il n’y a actuellement aucune possibilité d’égalité des droits pour eux. Ils ont le sentiment de payer le prix fort, et injuste, d’une erreur des Européens. C’est un jour triste qui nous rappelle que nous avons perdu plus de la moitié de notre pays, surtout nos terres agricoles, auxquelles nous n’avons plus
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