Arié Alimi : « La politisation de la jeunesse est perçue comme un danger pour le pouvoir »

Selon Me Arié Alimi, l’interpellation de 102 lycéens et étudiants au lycée Arago, à Paris, le 22 mai, est un événement inédit. Il revient sur le sens de cette violente répression.

Malika Butzbach  • 6 juin 2018 abonné·es
Arié Alimi : « La politisation de la jeunesse est perçue comme un danger pour le pouvoir »
© photo : Une lycéenne arrêtée à Arago sort du palais de justice, le 24 mai. crédit : Julien Mattia/NurPhoto/AFP

Membre de la Ligue des droits de l’homme, Me Arié Alimi défend une partie des jeunes interpellés au lycée Arago. Selon ce spécialiste du droit pénal, cette répression policière et judiciaire s’inscrit dans un processus d’abus du système judiciaire. Nous assistons à son instrumentalisation pour réprimer des actions politiques et citoyennes.

Pourquoi la répression à l’encontre des lycéens d’Arago est-elle un événement inédit ?

Arié Alimi : Cent deux personnes, mineurs ou jeunes majeurs, ont été interpellées alors qu’ils voulaient organiser une assemblée générale dans leur lycée. C’est la première fois qu’en France on utilise, avec une telle ampleur, des poursuites judiciaires envers des lycéens qui expriment la volonté de tenir une assemblée générale sur leur lieu d’enseignement. De plus, sociologiquement, ces populations, lycéens et étudiants qui vivent dans la capitale, ne sont pas forcément familières des violences judiciaires. Ces jeunes ont été mis en garde à vue dans des conditions douteuses, laissés sans eau dans un fourgon

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Société
Temps de lecture : 5 minutes

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