Lycéens : « Plus ils répriment, plus il faut se rassembler »
Quelques centaines de jeunes ont défilé jeudi à Paris contre la sélection à l’université et en soutien aux inculpés du lycée Arago. Reportage.

Officiellement, la manifestation organisée jeudi entre la place Saint-Michel et la gare d'Austerlitz à Paris se voulait « contre Parcoursup et la sélection à l'université ». Mais dans le cortège, les événement survenus le 22 mai dernier étaient dans toutes les têtes. Ce jour-là, celui de la publication des premiers résultats de Parcoursup, une centaine de personnes avait pénétré dans le lycée Arago pour y tenir une assemblée générale. Délogés par les forces de l'ordre, 102 personnes ont été placées en garde à vue dans des conditions indignes (droits non-notifiés, cellules insalubres…). Parmi elles, des dizaines d'étudiants et de lycéens. Quatorze mineurs attendent leur audience, fixée au 15 juin. Motifs retenus : « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « intrusion dans un établissement scolaire ».
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« Le but est clair : réduire au silence cette population, considère Me Arié Alimi, avocat au barreau de Paris et défenseur d'une partie des jeunes interpellés. Aussi bien en dissuadant les jeunes de participer de nouveau à une action citoyenne qu'en intimidant leurs parents. » Seize jours après les arrestations, Isabelle tenait à être présente dans la rue pour montrer que cette stratégie ne fonctionne pas. Sur le boulevard Saint-Michel, sa pancarte « Mères contre la répression » ne passe pas inaperçue auprès des manifestants. Ils savent, implicitement, à quoi elle
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