Crack : non-assistance à personnes en danger
Face à une situation sanitaire désastreuse, les associations d’aide aux usagers de drogues réclament une meilleure prise en charge et la création de nouvelles salles de consommation.
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Le lieu est surnommé depuis plusieurs années la « colline du crack ». Le long de la bretelle descendant du périphérique parisien, à deux pas de la porte d’Aubervilliers, la pelouse de cet étroit espace, largement jaunie, se fait de plus en plus rare. Elle est recouverte de déchets en tout genre, canettes de bière ou bouteilles en plastique, restes de sandwichs et autres aliments moisis, tout près de cabanes de fortune faites de tôle, de bouts de bois et de grands cartons, installées, pour les mieux lotis, à l’ombre des quelques arbres qui bordent la rocade. Les rats prolifèrent dans les gaz d’échappement des voitures, qui frôlent souvent à vive allure la barrière de sécurité. Mais cela ne fait pas rebrousser chemin aux dizaines, voire aux centaines, d’usagers de drogues, principalement de crack, qui gravitent là parfois des jours et des nuits durant.
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Fumant – plus rarement s’injectant – ce mélange de cocaïne et de bicarbonate de soude ou d’ammoniaque sous forme de petits cailloux blancs ou jaunâtres, les occupants du lieu peuvent être jusqu’à cinq cents quand les « modous » (dealers) sont en mesure d’approvisionner tout le monde. Chaque « galette », ou dose, coûte entre 10 et 20 euros, permettant deux, trois ou quatre bouffées. Le crack coupe la faim et maintient éveillé longtemps et, les heures passant, la fatigue de plus en plus grande du consommateur est comme masquée par la bouffée suivante.
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