Molière : profession, courtisan
Une nouvelle biographie, signée par Georges Forestier, dépeint l’auteur du Misanthrope comme un mondain adroit et peu sincère.
dans l’hebdo N° 1522 Acheter ce numéro

En raison d’une malchance inexplicable, il n’est rien resté des manuscrits de Molière. Tout a disparu, à part une ou deux signatures de sa main, qui sont peut-être des faux. De Corneille et de Racine demeurent des papiers personnels. Pour Molière, rien. Ce qui a permis les spéculations les plus imbéciles : Corneille aurait écrit une partie des œuvres de l’auteur du Misanthrope (ce qui ne résiste pas à un examen de quinze secondes).
En revanche, de nombreux témoignages sur Molière subsistent : le fameux registre du comédien La Grange, qui notait jour après jour l’activité et les recettes de la troupe (mais La Grange n’était pas toujours rigoureux), les éditions des comédies, des poèmes et de l’unique texte lorgnant du côté du langage tragique (Dom Garcie de Navarre), et d’abondants « reportages » des contemporains. Un chercheur, Georges Forestier, vient d’y jeter un grand coup d’œil. Son Molière démonte à la fois les légendes et l’idole. L’inventeur de Mascarille et de Sganarelle était un personnage mondain, galopant après
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