Médiagénie d’un « Street Fighter »

Les images de Christophe Dettinger, le « boxeur de gendarmes » interpellé lors d’une manifestation de gilets jaunes, renvoient à toute une histoire de pugilistes révoltés et interrogent sur la mise en scène de la violence.

Loïc Artiaga  • 20 février 2019 abonné·es
Médiagénie d’un « Street Fighter »
© photo : Une fresque du collectif artistique Black Lines représentant le geste de Christophe Dettinger.crédit : JOEL SAGET/AFP

Temps fort de l’acte 8 du mouvement des gilets jaunes, la vidéo de Christophe Dettinger est devenue le symbole d’une résistance sociale, réplique violente à la brutalité des forces de l’ordre. Sa technique et son gabarit ont trahi l’identité de l’ancien champion et transformé les images en preuve à charge contre le « boxeur de gendarmes ». Le tribunal correctionnel de Paris a eu, on le sait, la main lourde : 30 mois de prison dont 18 avec sursis. Si les chants de stade adaptés par les gilets jaunes soulignent la porosité entre l’imaginaire sportif et celui de la mobilisation (1), les images de la passerelle Senghor trouvent une partie de leur signification dans la médiagénie des boxes contemporaines.

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Temps de lecture : 4 minutes