Demain, on mange quoi ? Les nouveaux plats de résistance

Manger est devenu très politique. Pour survivre, l’humanité est vouée à manger autrement. Pour y parvenir, chacun doit résister. Résister non pas à la tentation du plaisir, car nous montrons dans ce numéro d’été la richesse et la variété des nouvelles façons de faire la cuisine.

Gilles Wullus  • 24 juillet 2019
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Demain, on mange quoi ? Les nouveaux plats de résistance
© crédit photo : Frank and Helena/ Cultura/AFP

Animal très politique, l’être humain a inventé l’agriculture, muée aujourd’hui en gigantesque industrie qui alimente sept milliards et demi d’individus grâce au travail d’une minorité. Le système capitaliste mondialisé exploite pour son plus grand profit les trois repas quotidiens et façonne des habitudes de table où la santé, le goût et l’impact climatique passent après ses profits. Le sucre, qui il y a moins d’un siècle faisait la joie des enfants parce qu’il était rare, est désormais omniprésent, d’autant plus qu’il est addictif et enrichit ses exploitants.

Manger est devenu très politique. Pour la première fois dans l’histoire, choisir des haricots plutôt qu’un steak, une pêche plutôt qu’un kouign-amann, n’est pas qu’une question de goût. Pour survivre, l’humanité est vouée à manger autrement. Pour y parvenir, chacun doit résister. Résister non pas à la tentation du plaisir, car nous montrons dans ce numéro d’été la richesse et la variété des nouvelles façons de faire la cuisine. Mais résister aux pièges de l’industrie. Résister au marketing et au bourrage de crâne (et d’estomac, et d’artères). Résister aux habitudes héritées de nos parents et grand-parents, d’une époque où l’assiette était innocente. Résister en inventant, en créant, en cultivant, en bousculant les idées reçues. Bon appétit et bon été !

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