« Le décalage entre dirigeants et écologues est immense »
Étudiant, Paul Clévy mixe un cursus de biologie avec les sciences politiques. Pour rapprocher les savoirs, mais aussi montrer que la réponse aux enjeux doit être globale.
dans l’hebdo N° 1560 Acheter ce numéro

À 19 ans, Paul Clévy assume son rôle de scientifique en devenir et de militant. Sa sensibilité à l’environnement est née dans sa Provence natale et est restée ancrée en lui, jusqu’à servir de boussole pour son cursus scolaire, son avenir professionnel et ses engagements citoyens. Passé au lycée par sa phase environnementaliste prônant les écogestes, il a basculé vers l’écologie politique, « celle qui a un projet systémique en traitant les causes, dont le capitalisme », participant à des manifestations, des actions de désobéissance civile… Étudiant, il est en deuxième année d’un double cursus : la majeure « politique et gouvernement » à Sciences Po-Paris et une licence de biologie à Sorbonne Université. Son sujet de recherche : les verrouillages de la transition écologique en France. Vaste sujet !
À lire aussi >> La nature est une science humaine par Ingrid Merckx
Pourquoi était-ce une évidence de lier les sciences sociales et la biologie dans votre cursus universitaire ?
Paul Clévy : C’est indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure dans sa globalité. Il n’y a pas d’un côté le système naturel et de l’autre les sociétés humaines. Nous vivons dans des socio-écosystèmes dans lesquels tout s’imbrique, où il est illusoire de penser nature et culture comme séparées. Par exemple, l’alimentation liée à l’agroécologie ne peut s’envisager sans la dimension politique de gouvernance alimentaire. Malheureusement, je déplore qu’il n’y ait pas assez de transdisciplinarité : la biologie reste d’un côté, les sciences sociales de l’autre, et nous devons établir les liens nous-mêmes.
C’est un
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Poitiers : le préfet désavoué sur la « désobéissance civile » d’Alternatiba

À Niort, le procès hautement politique des militants antibassines

Climat : la COP 28 à l’heure des comptes
