« Bacurau », de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles : les bons, les brutes et les truands
Bacurau, des Brésiliens Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, est un ovni qui glisse dans un western moderne une violente parabole sur le colonialisme, le suprémacisme et la démence.
dans l’hebdo N° 1570 Acheter ce numéro

La soucoupe volante traverse l’écran. Elle survole le petit papi qui descend la route poussiéreuse sur sa mobylette et lève les yeux vers elle sans s’arrêter. Comme si c’était un jouet. Ou un mauvais tour. Les réalisateurs versent-ils dans la science-fiction ? Miment-ils une hallucination ? L’effet de discordance est immédiat entre cet objet et les collines torrides du Nordeste du Brésil, l’allure années 1980 de l’ovni et celle années 1950 du paysan, et les deux cinémas de genre auxquels ils renvoient : série B rétrofuturiste d’un côté, fiction réaliste de l’autre.
L’incursion dans le bizarre, Kleber Mendonça Filho (Aquarius) et Juliano Dornelles se la sont déjà autorisée quand Teresa (la belle Barbara Colen) s’est fait déposer par un autre papi du village une graine psychotrope sur la langue pour encaisser la mort de sa
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