Le référendum ADP cherche à redécoller
L’objectif légal semble difficile à atteindre, mais le million de signataires pourrait être atteint fin septembre. Les organisateurs de la campagne dénoncent le black-out médiatique.
dans l’hebdo N° 1568 Acheter ce numéro

Comment recueillir 4 717 396 signatures d’ici au 12 mars 2020 ? « Dans les différents réseaux militants, la question est dans toutes les têtes », reconnaît Vincent Gay, coordinateur pour Attac de la mobilisation contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Car en cette rentrée, le bilan de la collecte de soutiens est, il en convient, « un peu mitigé ». Partie en flèche le 13 juin, au lancement du site Internet du gouvernement, la collecte s’est considérablement ralentie cet été.
Au 1er juillet, le Conseil constitutionnel recensait 480 300 soutiens, dont 97 % avaient « franchi avec succès le stade des vérifications administratives auxquelles il incombe au ministère de l’Intérieur de procéder ». Le 29 août, les « Sages » annonçaient l’enregistrement de 713 000 soutiens, étant entendu que « ce nombre prend en compte à la fois les soutiens enregistrés sur Internet, par leurs propres moyens, par les électeurs inscrits sur les listes électorales, et ceux qu’ils ont déposés sur les équipements mis à leur disposition dans plus de 2 000 communes ou dans les consulats ». Lors du lancement de la procédure, il fallait 17 000 signatures par jour pour espérer atteindre l’objectif, mais après deux mois d’été à la moyenne quotidienne sous les 4 000 signatures, il en faudrait désormais chaque jour 21 640, a calculé le très intéressant site de comptage adprip.fr.
Les opposants à la privatisation d’Aéroports de Paris ne s’avouent pas vaincus pour autant. « On savait que l’été allait être un vrai handicap », explique Éric Coquerel. Le député insoumis estime que plusieurs