Municipales : pour le PCF, sauver les meubles
Le déclin du PC se poursuit, mais le communisme municipal n’a peut-être pas dit son dernier mot. Grâce aux alliances et à un vaste réseau militant, il peut espérer conserver ses bastions.
dans l’hebdo N° 1592 Acheter ce numéro

Qu’il est loin le temps où Paris – mais aussi Lyon – était « encerclé par le prolétariat révolutionnaire ! », pour reprendre le titre de l’article de Paul Vaillant-Couturier publié dans l’Humanité en 1924. Après un pic en 1977, où le PCF détenait 1 464 communes, le vote communiste a décliné. On estime aujourd’hui autour de 600 le nombre de villes rouges. Ce n’est pas beaucoup moins qu’il y a un siècle, sauf qu’on ne parle plus de « villes encerclées » ni de « révolution », mais d’une agonie lente et pénible. Rien qu’en Seine-Saint-Denis le Parti communiste est passé de 27 villes sous sa houlette en 1977 à seulement 7 aujourd’hui.
Une situation désespérée ? Oui et non. Le communisme des villes ne décline pas autant qu’il le fait à l’échelle nationale. Et puis la campagne de Ian Brossat pour les élections européennes, certes perdante – 2,49 % des suffrages –, a quelque peu réchauffé le cœur des communistes. « Chaque militant a toujours cette espèce de foi qui le tient. Pour lui, même les défaites sont des