Biélorussie : Un peuple contre son tyran
Tandis que l’Union européenne entre prudemment en scène par ses sanctions contre le régime Loukachenko, la rue ne faiblit pas.
dans l’hebdo N° 1622 Acheter ce numéro

Les sanctions prises vendredi dernier par l’Union européenne contre le pouvoir biélorusse étaient attendues depuis un mois, tout comme leur faible niveau de coercition à l’endroit du dictateur Loukachenko : il a soigneusement été écarté d’une liste d’une quarantaine de responsables interdits d’entrée dans l’Union européenne, où leurs avoirs ont été gelés. Ils sont accusés de répression contre l’opposition ou de truquage de l’élection présidentielle du 9 août dernier qui a conduit à la réélection du maître de Minsk. Macron y a poussé, argumentant de la nécessité de maintenir un canal de négociation avec Loukachenko, dont l’Union a pourtant refusé de reconnaître la légitimité, fin septembre. Dans la foulée, le président français avait rencontré, en Lituanie où elle s’est réfugiée, l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, qui se considère comme victorieuse du scrutin. La chancelière allemande Merkel a fait de même.
L’UE, qui revendique de pouvoir parler avec tout le monde, cherche à s’imposer au centre d’une médiation qui permettrait de nouvelles élections libres sous supervision internationale, en évitant toute ingérence « de l’Ouest ou de l’Est ». Cette diplomatie très prudente vise en fait à ménager Poutine, dans les bras de qui Loukachenko s’est réfugié, à court de solution
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