Dossier : Gouverner sans chef, c'est possible
Gouverner sans chef, ils l’ont fait ! Gilets jaunes : quand le moyen devient la fin
Tiers-lieux, ZAD, mais aussi gilets jaunes : galerie d’exemples de groupes qui s’organisent différemment.
« Si la parole ne circule pas, l’intelligence collective ne peut pas fonctionner. »
Au-delà des clichés d’un mouvement bordélique qui lui collent aux gilets, le peuple des ronds-points a plutôt fait preuve d’une rigueur extrême sur ses principes. Ne pas laisser des têtes dépasser, ne jamais se laisser confisquer la parole. Depuis sa création, l’Assemblée des assemblées (ADA) – sorte de forum de concertation et laboratoire d’idées du mouvement – a toujours respecté cette ligne.
L’ADA trouve son origine dans l’appel de Commercy, lancé fin décembre 2018. Face aux exhortations du gouvernement et d’une partie du mouvement des gilets jaunes à élire des représentants régionaux, des révoltés de la Meuse refusent de négocier. Aux discussions des palais parisiens ils préfèrent des assemblées populaires sur les ronds-points. Chacune de ces assemblées pourra alors envoyer à l’Assemblée des assemblées une délégation avec ses revendications.
Commercy, Saint-Nazaire, Montceau-les-Mines, Montpellier, Toulouse… Cinq éditions se sont succédé depuis le premier appel. Une sixième est programmée, cette fois-ci en Île-de-France, sans date fixe encore, crise sanitaire oblige.
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