« Islamo-gauchisme » : Le retour de l’Anti-France

Les déclarations de Frédérique Vidal sur « l’islamo-gauchisme » s’inscrivent dans une bataille politique de délégitimation de la gauche qui dépasse le strict cadre universitaire.

Michel Soudais  • 24 février 2021 abonné·es
« Islamo-gauchisme » : Le retour de l’Anti-France
Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal discutent à la sortie du conseil des ministres, le 7 novembre 2019.
© ALAIN JOCARD/AFP

Vulgaire cabale ou offensive idéologique ? Les déclarations de Frédérique Vidal sur CNews, le 14 février, annonçant son intention de « demander au CNRS de faire une enquête sur l’ensemble des courants de recherche dans l’Université » qualifiés d’« islamo-gauchisme » par la ministre afin de « distinguer ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève du militantisme, de l’opinion » ont suscité à juste titre l’indignation des présidents d’université et du CNRS.

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Ce n’est pas la première fois que des courants de recherche en sciences humaines sont accusés dans les médias de frilosité face à l’islamisme. Y compris de la part de professeurs et de chercheurs en conflit intellectuel avec eux. Une centaine d’entre eux s’étaient érigés en censeurs des « idéologies indigéniste, racialiste et “décoloniale” » dans un « Manifeste », publié début novembre, réclamant la mise en place de _« mesures de détection des dérives islamistes » dans l’université. Mais il est inédit qu’une ministre de

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