« First Cow », de Kelly Reichardt : Les gâteaux de l’amitié

Dans le splendide First Cow, Kelly Reichardt, à laquelle le Centre Pompidou consacre une rétrospective, offre un récit alternatif à la conquête de l’ouest des États-Unis.

Christophe Kantcheff  • 19 octobre 2021 abonné·es
« First Cow », de Kelly Reichardt : Les gâteaux de l’amitié
Les deux personnages de First Cow n’ont rien à voir avec les habituels «u2009conquérantsu2009» de l’Ouest.
© Allyson Riggs/Condordistribution

Les réalisatrices sont peu nombreuses dans le cinéma américain, plus rares encore si l’on s’en tient à celles qui sont nées aux États-Unis. Parmi les plus marquantes, elles sont au moins deux à mettre en scène l’envers du « rêve américain », dans des styles très différents : Kathryn Bigelow, qui a repris à son compte une manière hollywoodienne, et Kelly Reichardt, dont l’esthétique se situe aux antipodes puisqu’elle fut remarquée pour son premier long métrage, River of Grass (1994), au festival de Sundance, c’est-à-dire l’un des hauts lieux du cinéma indépendant.

Cinéma indépendant va de pair avec budgets réduits. Kelly Reichardt n’échappe pas à la règle, le fait d’être une femme ajoutant aux obstacles. Ses débuts sont difficiles, malgré les solides soutiens de cinéastes comme Todd Haynes ou Gus Van Sant. Cependant, elle s’installe peu à peu dans le paysage, produisant une œuvre de plus en plus reconnue et saluée dans le monde entier. Ainsi, le Centre Pompidou, à Paris, lui consacre une rétrospective, programmant

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Cinéma
Temps de lecture : 5 minutes