Que sont devenus les grands meetings ?
Le rassemblement géant de Jean-Luc Mélenchon, place de la République, fait exception dans une campagne où la plupart des candidats délaissent ces rendez-vous pourtant mobilisateurs.
dans l’hebdo N° 1698 Acheter ce numéro

© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
La démonstration de force était recherchée. Elle a été couronnée de succès. En rassemblant dans la rue dimanche 20 mars des dizaines de milliers de personnes – 100 000 selon les organisateurs – pour une marche entre Bastille et République suivie d’un meeting sur cette grande place parisienne, Jean-Luc Mélenchon peut se targuer d’avoir réussi la plus grande manifestation publique de la campagne présidentielle. De quoi donner à voir, avec les images d’une foule dense, diverse, joyeuse et enthousiaste, un aperçu de cette union populaire qu’il cherche à constituer.
Certes, le candidat de La France insoumise, qui se présente pour la troisième fois à cette élection, avait déjà organisé des manifestations similaires en faveur d’une 6e république lors des campagnes de 2012 et de 2017 avec le même succès. Mais cette année, le contraste avec ses concurrents et adversaires est encore plus marqué, la plupart d’entre eux ayant renoncé à tenir ce qu’ils qualifient de « grandes messes » quand l’équipe de campagne du candidat insoumis les conçoit comme les étapes d’une mobilisation croissante.
L’épidémie de covid-19 a longtemps raréfié les réunions publiques, pourtant autorisées sans passe sanitaire et vaccinal par le Conseil constitutionnel. Les candidats privilégiant les médias, les réseaux sociaux et, jusqu’en février, les déplacements thématiques pour des rencontres en petit nombre. Le contexte sanitaire n’explique toutefois pas à lui seul la quasi-disparition des grands rassemblements politiques qui ont longtemps rythmé nos campagnes présidentielles. Dimanche soir, dans les commentaires médiatiques sur la démonstration de force de
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Hervé Berville : la mer et (surtout) au-delà

SNU : vague de départs au cabinet de la ministre Prisca Thévenot

Antisémitisme : « Marine Le Pen a réussi son coup, plus rien n’accroche »
