« Les Éclats » : raconter la ville
Le nouveau livre de Bret Easton Ellis est une ode douce-amère à Los Angeles.
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© JOEL SAGET / AFP.
Sur Los Angeles, Louis Malle avait ces mots inspirés : « Los Angeles est une ville proustienne. » Par proustienne, il entendait une mégapole où la mémoire est un enjeu constant, une cité qui ne veut qu’aller de l’avant, où l’urbanisme détruit tout sur son passage, mais où les habitants s’accrochent à des bribes de leur passé, des sensations, des impressions qu’ils chérissent.
Récemment, Los Angeles s’est trouvée au cœur d’œuvres nostalgiques. Chez Tarantino, dans Once Upon a Time in… Hollywood, ce fut d’abord le Los Angeles de la fin des années 1960, puis dans Cinéma Spéculations, qu’il vient de publier et dont nous parlions il y a peu, la ville de son enfance. Même souci chez Paul Thomas Anderson, qui dans Licorice Pizza croquait le quotidien de deux jeunes dans la vallée de San Fernando au cœur des années 1970.
Après le cinéma, c’est maintenant à la littérature et à un autre artiste natif du lieu de contempler ce Los Angeles disparu. Dans Les Éclats, Bret Easton Ellis raconte l’histoire de Bret, un jeune homme de 17 ans, livré à lui-même dans une maison vide sur Mulholland Drive. Nous sommes en 1981, ses parents voyagent en Europe depuis des mois.
Il est élève dans un lycée privé, enquille alcool et cachets de Valium, aime le cinéma, lit Joan Didion et
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