« Voix » : mots de tête

Gérard Watkins nous plonge dans l’intimité d’un groupe d’« entendeurs de voix ». En se racontant, ils interrogent la société qui les met à l’écart.

Anaïs Heluin  • 17 mai 2023 abonné·es
« Voix » : mots de tête
En ouvrant un espace dédié à l’imperceptible, le théâtre est ici appel à la pensée, à l’imaginaire autant qu’à la tolérance. 
© RAYNAUD DE LAGE.

La première parole de Voix vient du haut de la salle, près de la régie. Celui qui la prononce est plongé dans l’obscurité, mais l’on devine qu’il s’agit de Gérard Watkins. Il s’adresse non pas aux trois comédiens au plateau – Lucie Epicureo, Malo Martin, Marie Razafindrakoto – en tant qu’auteur et metteur en scène de la pièce, mais à leurs personnages : Manon, Clément et Éloïse.

En quelques mots, parmi lesquels « temps de parole », « portraits élaborés ensemble » ou encore « zone d’ombres », il esquisse le cadre qui rassemble les protagonistes présents. Nous sommes dans un groupe de parole où il s’agit de rendre visibles, compréhensibles des choses obscures et douloureuses pour celles et ceux qui les portent.

Ces choses, apprend-on dès que les acteurs commencent à parler, sont des voix. Non pas de celles que tout le monde entend, mais de celles qui ne parlent que dans la tête de certains, suscitant parfois de grandes souffrances. Inspiré du Réseau des entendeurs de voix (REV), né aux Pays-Bas en

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Théâtre
Temps de lecture : 2 minutes