Barrage : « Eux ne le feront pas », mais nous, oui !

Depuis les résultats du 1er tour des législatives, les masques tombent. De nombreux pseudo républicains de droite et du centre s’accommoderont d’une prise de pouvoir du Rassemblement national. Pour contrer ça, seule une mobilisation populaire empêchera la vague brune.

Pierre Jequier-Zalc  • 2 juillet 2024
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Barrage : « Eux ne le feront pas », mais nous, oui !
Rassemblement place de la République à Paris, dimanche 30 juin, au soir du premier tour des législatives anticipées.
© Maxime Sirvins

Eux ne le feront pas. Pas quoi ? Le barrage à l’extrême droite. Dès dimanche soir, on l’a bien compris. Les autodiplômés en républicanisme ont montré, partout sur les plateaux télé, leur art du bégaiement. Aucune consigne claire. Des sons de cloches discordants. Un signe égal entre un parti raciste, créé par d’anciens nazis, et un parti populaire – non exempt de critique, bien entendu – mais prônant un projet d’égalité et de justice sociale. Tout cela, alors que le Rassemblement national est, plus que jamais, aux portes du pouvoir.

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Mais eux s’en fichent. Ils sont riches. Ils sont blancs. Alors, en minuscule petits politiciens, ils essayent de conserver les quelques sièges qui leur appartiennent encore. Le peu de pouvoir qu’il leur reste. Ils s’accrochent, désespérément. Au détriment de la vie des gens, au péril du pays.

La pression est mise, et fonctionne. Le nombre de désistements augmente…

Dans les heures qui ont suivi les résultats du premier tour, ils sont des dizaines, « républicains » autoproclamés, à terminer troisième et annoncer se maintenir. D’autres, pourtant si prompt, habituellement, à dégainer leur téléphone pour taper sur la gauche sur les réseaux sociaux, n’ont soudainement plus de réseau. Ni son, ni image. Juste un silence, assourdissant, qui dit tout. Des républicains de papier.

La mobilisation populaire est lancée

Mais, depuis les résultats, dimanche soir, plus de 36 heures se sont écoulées. La mobilisation populaire a débuté. Dénonciations massives de ces candidats qui se maintiennent en troisième position, envoi de nombreux messages à chacun et chacune d’entre eux. La pression est mise, et fonctionne. Le nombre de désistements augmente, au fil des minutes, souvent trop longues pour paraître sincère. Mais peu importe, c’est un moindre mal. Dominique Faure, ex-ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité de France, a ainsi annoncé – après avoir assuré qu’elle se maintenait –, qu’elle se désisterait finalement dans sa circonscription de la Haute-Garonne.

Il reste donc quatre jours de campagne pour inverser ce qu’on nous annonce comme inéluctable.

Ces désistements témoignent du succès de la mobilisation populaire. Pour elles et eux, ça devenait intenable. Mais celle-ci est loin d’être terminée. Elle ne fait même que débuter. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 23 candidats LR et Ensemble ont déclaré qu’ils se maintiendraient au second tour alors qu’ils sont arrivés troisième. Neuf n’ont toujours pas donné leur décision. Quand les minutes se transforment en heures, la lâcheté se transforme en complicité.

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Mais eux ne le feront pas. Voici ce que nous apprennent, aussi, ces dernières heures. Après avoir essayé de récupérer leur voix, d’aller sur leur thématique, de les dédiaboliser, la Macronie est incapable de contrer l’extrême droite. Pire, elle se transforme en son meilleur marchepied.

Chaque voix compte

Il reste donc quatre jours. Quatre jours de campagne pour inverser ce qu’on nous annonce comme inéluctable. Pour cela, comptez sur vous. Sur votre force collective. Relevez, relevons la tête. À Politis, nous essayons de vous donner, au mieux, les outils pour lutter. Où aller pour essayer d’arracher des circonscriptions au Rassemblement national ? Vous avez la réponse ici. Comment convaincre mes proches que le programme du Nouveau Front populaire est crédible, réalisable et souhaitable, sur de nombreux aspects ? On vous donne 10 bonnes raisons ici. Quels sont les élus qui se maintiennent, au risque de faire gagner le RN ? Vous avez le détail ici. Tout cela, en accès libre, exceptionnellement.

Convaincre, personne par personne, ne devient plus une tâche militante. Mais une nécessité collective et citoyenne.

Nous sommes dans une élection législative. Chaque voix compte, au sens premier du terme. Dans un scrutin plus incertain que jamais, de très nombreuses circonscriptions vont se jouer à quelques dizaines de voix. Convaincre, personne par personne, ne devient plus une tâche militante. Mais une nécessité collective et citoyenne. Parce qu’eux, ne le feront pas, nous le ferons.

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Parti pris

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