Urgence Palestine et la Jeune Garde dans le viseur de Bruno Retailleau

Le 30 avril, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé avoir engagé la procédure de dissolution d’Urgence Palestine. Créé à l’automne 2023, le collectif est un des fers de lance de la mobilisation pour le peuple palestinien. « Alors que le génocide se poursuit à Gaza en totale impunité, l’État français fait donc le choix de redoubler d’acharnement à l’encontre des organisations qui défendent le peuple palestinien », a réagi dans la foulée un communiqué d’Urgence Palestine. « La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible que concrète », a commenté sur X l’eurodéputée insoumise Rima Hassan. Dans les jours qui ont suivi, de nombreuses personnalités politiques, militantes ou artistiques ont affirmé leur soutien, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon, Rokhaya Diallo, Fatima Ouassak et Adèle Haenel.
Quelques jours plus tôt, Bruno Retailleau avait annoncé vouloir dissoudre la Jeune Garde, une organisation antifasciste lyonnaise. « Dans une période particulièrement alarmante, où les idées d’extrême droite gagnent du terrain, le ministre choisit de cibler des organisations en première ligne face au fascisme et au racisme », s’insurgeait un communiqué écrit à l’initiative du collectif Fermons les locaux fascistes. De son côté, la Ligue des droits de l’Homme a dénoncé le principe même des dissolutions d’associations, renforcé par la « loi contre le séparatisme » de 2021, le qualifiant de « pouvoir exorbitant de l’exécutif » mettant « en péril la liberté d’association et la liberté d’expression ». Gravissime.
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