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Politis  • 20 mai 2010
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Nos confrères du Point auraient voulu illustrer le propos de Régis Debray sur Israël qu’ils n’auraient pas mieux fait. Le livre du philosophe ( À un ami israélien, Flammarion) est tout d’abord présenté comme un « brûlot ». Debray ne fait pourtant que dresser un constat de «  l’État colonial » qui « n’a pas cessé de coloniser » . Il n’invente rien quand il proteste contre cette « loi du retour » qui permet à tout juif venu de New York ou d’Odessa « de traiter l’autochtone en étranger, lequel doit lui mendier ensuite une autorisation pour accéder à son champ… » Le livre de Debray n’a droit qu’à une petite page de citation. Il est solidement encadré par une présentation venimeuse, une réponse d’Élie Barnavi, une longue interview de Claude Lanzmann ( « Debray ne comprend rien à Israël » ), une autre de Jean-Christophe Rufin ( « Debray s’invente des ennemis » ), un texte de l’historien israélien Aviad Kleinberg, pour qui Debray tient «  des propos de salon ». Et on vous épargne le niveau des arguments.

Les échos
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