Là-bas

Politis  • 18 novembre 2010
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Aung San Suu Kyi reprend la bataille

La célèbre dissidente n’a pas tardé à reprendre le combat. Aussitôt après sa libération, le 13 novembre, Aung San Suu Kyi s’est adressée à ses partisans à Rangoon. Mais si elle demeure le symbole de l’opposition pacifiste au régime autoritaire birman, et un modèle d’intégrité, le prix Nobel de la Paix 1991 a retrouvé son parti, la Ligne nationale pour la démocratie, divisé. Certains de ses partisans ont en effet choisi de participer aux élections générales du 7 novembre organisé par la junte, et dont Aung San Suu Kyi avait estimé qu’elles ne serviraient qu’à « prolonger la dictature » . Intacte dans son image personnelle, la dissidente est en fait affaiblie politiquement.

Sahara Occidental : cachez cette répression…

Il est beaucoup plus difficile – Internet oblige – aux autorités marocaines de cacher la répression qu’elles mènent à Lâayoune ces derniers jours qu’à l’époque de la « Marche verte » en 1975. Mais elles y travaillent activement. Après l’expulsion ou le refoulement du Sahara occidental sous contrôle marocain de 3 députés européens, de militants des droits de l’homme et de journalistes étrangers, c’est au tour, vendredi 12 novembre, du journaliste Ali Lmrabet, pourtant marocain mais connu pour ses critiques du pouvoir chérifien, d’être empêché d’embarquer à Casablanca dans un avion pour Lâayoune. Question : que fait la Mission des Nations unies sur place ?

Les marchés convertis à la dette irlandaise

Preuve que l’Union européenne est dans le pétrin. Les marchés financiers se sont rués sur la dette irlandaise (106 % du PIB prévus en 2011) et spéculent sur la faillite du tigre celtique ultralibéral, depuis quelque temps affublé de l’élégant acronyme Pigs, qui désigne les pays au déficit astronomique (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne). Le gouvernement irlandais, qui refuse toute aide du fonds de sauvetage de la zone euro, n’a fait que relancer les rumeurs sur l’incapacité des Européens à sortir du gouffre des finances publiques. De plus, les politiques libérales d’austérité prônées par le traité de Maastricht risquent d’aggraver la situation économique de l’Union. De quoi encourager de nouvelles spéculations sur la dette.

Les échos
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