Lu, vu, entendu

Politis  • 1 septembre 2011
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LU


Ticket d’entrée, le roman que Joseph Macé-Scaron a publié au printemps, ressemble de plus en plus à un collage surréaliste : les révélations d’emprunts à tel et tel auteur ne s’arrêtent plus. À l’heure où l’on écrit ces lignes, trois ont été identifiés par l’Acrimed, le site du Nouvel Obs et celui de l’Express  : à American Rigolos (Payot, 2003), de Bill Bryson, à la Belle Vie (L’Olivier, 2007) de Jay Mac Inerney, et à Arlington Park (L’Olivier, 2007) de Rachel Cusk. Ce n’est peut-être pas terminé. D’autant que l’homme est un habitué de ce qu’il appelle sans rire mais doctement l’ « intertextualité ». Par le passé, il avait emprunté au Premier Journal parisie n (Christian Bourgois, 1980) d’Ernst Jünger pour Trébizonde avant l’oubli (Robert Laffont, 1990) et à Ainsi parlait le hassidisme (Cerf, 1990) de Victor Malka pour le Cavalier de minuit (Julliard, 1998). Directeur adjoint de Marianne, directeur du Magazine littéraire, chroniqueur tous azimuts, Joseph Macé-Scaron est d’ordinaire très à cheval sur la morale dont il se fait volontiers le héraut. Dommage qu’il soit aussi un auteur pressé…


**VU
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Invité sur LCI, le 29 août, Harlem Désir n’a pas biaisé quand Michel Field l’a interrogé sur l’attitude du PS envers l’ex-patron de la fédération des Bouches-du-Rhône, convoqué par le juge Charles Duchaine le 8 septembre en vue d’une possible mise en examen : « Si Jean-Noël Guérini était mis en cause […] pour des faits de la gravité de ceux qui sont évoqués — on parle d’association de malfaiteurs –, eh bien, je lui demanderais immédiatement de se mettre en retrait de ses responsabilités, de sa fonction de président de conseil général », comme « de ses responsabilités au sein du Parti socialiste et de se consacrer à sa défense », a déclaré le premier secrétaire par intérim du PS. Après des années d’atermoiements solferinesques, enfin une remise en ordre ?


ENTENDU


François Bayrou, qui réclamait en 2007 d’inscrire dans la Constitution l’interdiction des déficits publics, veut aller plus loin que les mesures annoncées par le Premier ministre pour résorber une partie du déficit. Le 26 août, sur RTL, le président du MoDem a suggéré « la création de deux tranches supplémentaires de l’impôt sur le revenu — une à 45 % au lieu de 41 % aujourd’hui pour les revenus élevés, et une à 50 % pour les revenus très élevés ». Il a surtout prôné une hausse générale de 2 % de la TVA parce que, selon lui, « on ne s’en tirera pas sans faire un effort de la Nation tout entière ». L’ancien candidat à la présidentielle, qui entretient toujours le mystère sur sa candidature en 2012, a déjà son slogan de campagne : « Tous à la caisse ! »

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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