Grèce : l’extrême droite au gouvernement

Politis  • 17 novembre 2011
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Chassée du gouvernement grec en 1974 avec la chute de la dictature des colonels, l’extrême droite y revient dans les fourgons de Lucas Papademos, le nouveau Premier ministre. Quatre de ses cadres siègent dans le cabinet d’union nationale constitué par cet ex-vice-président de la BCE, choisi par les marchés. Parmi eux, Makis Voridis, du parti Alarme populaire orthodoxe (Laos, ici en photo lors d’une manifestation en mars 2008), ministre des Transports. Longtemps proche du FN français, il a participé à plusieurs de ses congrès. Rallié au Laos, il a pris la parole le 8 novembre 2009 au congrès de fondation du groupuscule de Carl Lang. Son acolyte, Adonis Georgiadis, secrétaire d’État à la Marine marchande, a édité en 2006 un ouvrage du néonazi Konstantinos Plevris faisant l’apologie d’Adolf Hitler et appelant à l’extermination des Juifs ; en novembre 2009, il a accusé à la télévision grecque Papandréou d’avoir « vendu la Grèce à la communauté juive ». Quatorze socialistes du Pasok siègent comme ministres à ses côtés. Un naufrage politique.

Les échos
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