Prison : le combat continue pour Philippe El Shennawy

Après 35 ans derrière les barreaux, et encore 20 ans à purger, Philippe El Shennawy a cessé de s’alimenter depuis 45 jours.

Politis.fr  • 5 juillet 2012 abonné·es

C’est le dernier combat d’un homme qui aura passé sa vie derrière les barreaux. Philippe El Shennawy, condamné au total à soixante années de prison pour des braquages, a cessé de s’alimenter le 25 mai après le refus de la cour d’appel de Versailles de confondre significativement ses peines. Il doit sortir en 2032.

Libération.fr donne, mercredi 4 juillet, ses dernières nouvelles :

«Le week-end dernier, [Martine El Shennawy, sa femme], lui a rendu visite au parloir, où il a fait un malaise. «Il a 58 ans, il est affaibli par ses précédentes grèves de la faim. Si on ne lui donne pas vite de lueur d’espoir, c’est la fin. En fait, j’ai peur qu’il fasse une crise cardiaque dans sa cellule», soupire-t-elle, tout en assurant parfaitement comprendre ses raisons. «Là, il en a marre, il est barré ailleurs. Et comme se suicider avec ses draps, il ne sait pas faire, il a décidé d’en finir comme ça. Si c’est son dernier combat, je l’accompagnerai jusqu’au bout.»»

Après 35 ans en prison et libérable en 2032, El Shennawy veut mourir (libération.fr)

À lire aussi sur Politis.fr

-[Prison : l’urgence pour les proches de P. El Shennawy, décidé à en finir
->http://www.politis.fr/Prison-l-urgence-pour-les-proches,18866.html] (28/06/2012)

Le dernier combat de Philippe El Shennawy, après 37 ans de prison (22/06/2012)

Police / Justice
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

Snipers franco-israéliens : « Ce qui est effarant, c’est qu’ils revendiquent leurs crimes de guerre à Gaza »
Justice 1 juillet 2025 abonné·es

Snipers franco-israéliens : « Ce qui est effarant, c’est qu’ils revendiquent leurs crimes de guerre à Gaza »

Deux soldats franco-israéliens sont visés par une plainte de plusieurs ONG, déposée ce 1er juillet à Paris, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis à Gaza. Ils sont accusés d’avoir participé à des exécutions sommaires au sein d’une unité baptisée Ghost Unit.
Par Maxime Sirvins
Procès AFO : quand la « peur de la guerre civile » justifie les projets d’actions racistes
Terrorisme 28 juin 2025

Procès AFO : quand la « peur de la guerre civile » justifie les projets d’actions racistes

De l’instruction à la barre, les 16 prévenus ont constamment invoqué la crainte de la guerre civile qui les a poussés à rejoindre le groupe. Ils ont brandi cette obsession, propre à l’extrême droite, pour justifier les projets d’actions violentes contre les musulmans.
Par Pauline Migevant
Accélérationnisme : comment l’extrême droite engage une course à la guerre raciale
Idées 28 juin 2025 abonné·es

Accélérationnisme : comment l’extrême droite engage une course à la guerre raciale

L’idéologie accélérationniste s’impose comme moteur d’un terrorisme d’ultradroite radicalisé. Portée par une vision apocalyptique et raciale du monde, elle prône l’effondrement du système pour imposer une société blanche.
Par Juliette Heinzlef
Médine : « Ça fait des années que je m’attends à ce qu’une balle se loge entre mes omoplates »
Entretien 25 juin 2025 abonné·es

Médine : « Ça fait des années que je m’attends à ce qu’une balle se loge entre mes omoplates »

Le rappeur, visé par le groupe d’extrême droite AFO, se constitue partie civile lors du procès de ses membres. Il explique en exclusivité à Politis la nécessité de riposter sur le terrain judiciaire dans un contexte de montée du racisme et de l’islamophobie.
Par Pauline Migevant