Au pays des passoires nucléaires

Lundi dernier, une trentaine d’entre eux sont parvenus à pénétrer dans la centrale nucléaire du Tricastin.
Politis  • 18 juillet 2013
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Faudra-t-il placer les militants de Greenpeace sous la protection du statut de lanceurs d’alerte ? Lundi dernier, une trentaine d’entre eux sont parvenus à pénétrer, en un quart d’heure et avec la plus grande facilité, dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), pour dénoncer son état de vétusté à coup de banderoles et d’images projetées sur les bâtiments. C’est l’une des plus vieilles de France (33 ans), des plus exposées aux risques sismiques et d’inondation, et la cuve d’acier des quatre réacteurs présente d’inquiétantes microfissures. Face à cette action qualifiée de « citoyenne » par le sénateur EELV Jean-Vincent Placé, EDF et le gouvernement ont paisiblement réaffirmé leur foi dans la sûreté nucléaire, déniant que l’action prouve la vulnérabilité des sites nucléaires. Greenpeace a déjà mené des actions similaires à Cruas et au Bugey en 2011 et en 2012. Une nouvelle fois ridiculisées par cette récidive, les autorités se contentent de réfléchir à des sanctions plus lourdes pour punir de telles « violations de domicile ».

Les échos
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