Le Front national n’est pas tout blanc

Une enquête sur le financement des campagnes électorales du FN a débouché sur la mise en examen de Frédéric Chatillon
Politis  • 5 février 2015
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Ouverte en avril 2014, une enquête sur le financement des campagnes électorales du FN aux cantonales (2011), présidentielle et législatives (2012) a débouché sur une première mise en examen. Celle d’un « ami » de Marine Le Pen : Frédéric Chatillon (photo). Un ancien responsable du GUD, au cœur de la « GUD connexion » – un entrelacs de plusieurs sociétés – qui s’active dans l’ombre pour la présidente du FN. À l’origine, l’enquête portait sur le rôle joué auprès des candidats frontistes aux législatives par « Jeanne », le micro-parti de Mme Le Pen, et la société Riwal, dirigée par M. Chatillon. Jeanne prêtait de l’argent à 6,7 % aux candidats pour faire campagne et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.), réalisés par Riwal, à environ 16 000 euros. C’est donc un rouage central du financement et de l’organisation des campagnes du FN que les juges ont mis en examen, notamment pour « escroquerie », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ». Pour un parti qui prétend laver plus blanc, ça fait tache.

Les échos
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