Au moins soixante morts dans un attentat à Nice
Un camion a foncé jeudi soir dans la foule sur la Promenade des Anglais à Nice pendant le feu d’artifice du 14 juillet.

Une « attaque criminelle de grande ampleur », selon les mots du sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert, a fait « au moins soixante morts » fauchés par un camion sur une distance de deux kilomètres, a précisé le parquet de Nice vers 0h30. Une demi-heure plus tard, Nice-Matin évoquait sur Twitter « au moins 73 morts et une cinquantaine de blessés dans un état très grave ». Auparavant le sous-préfet des Alpes-Maritimes avait fait état sur BFM TV de « plusieurs dizaines, peut-être une trentaine de morts ». Il y aurait « peut-être une centaine de blessés mais le bilan est encore très incertain », avait-il ajouté.
L’attaque est survenue au moment où avait lieu le feu d’artifice du 14 juillet, vers 22h30. Selon un journaliste de l’AFP sur place, un camion blanc a foncé sur la foule sur la Promenade des Anglais, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour. Le journal Nice-Matin a diffusé sur son compte twitter la photo de ce camion.
Des témoins ont également évoqué des échanges de coups de feu, sans que cela ait été confirmé par les autorités. Mais selon une photo diffusé par Nice-Matin atteste que le camion a bien été mitraillé.
Il « a foncé sur la foule sur une longue distance, le long de la Promenade [des Anglais], ce qui explique ce bilan extrêmement lourd », a précisé le sous-préfet : « Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu. » Plusieurs armes, fusils et grenades ont été retrouvés à l’intérieur du camion qui a foncé dans la foule, précise une source locale, contactée par Le Figaro.
Aucune prise d’otage n’a suivi l’attaque, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, infirmant de nombreuses rumeurs qui ont suivi l’attentat.
De nombreuses ambulances et des membres des forces de l’ordre et des militaires se sont déployés en nombre, notamment autour de la place Masséna. Vers 23H20, un important périmètre de sécurité était délimité à proximité, autour de cette place, a constaté un autre correspondant de l’AFP. La préfecture des Alpes-Maritimes, évoquant un attentat, avait conseillé aux habitants de rester cloîtrés.
Un PC sécurité a été installé dans le Palais de la Méditerranée mais il était lui aussi totalement bouclé.
Le président François Hollande, qui se trouvait à Avignon, est rentré à Paris pour se rendre directement à la cellule de crise mise en place au ministère de l’Intérieur, a indiqué l’Elysée à l’AFP.
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