Le véganisme est-il un humanisme ?

Les quolibets et le mépris envers les véganes s’atténuent, mais leurs motivations profondes restent encore un mystère pour beaucoup.

Vanina Delmas  • 23 novembre 2016
Partager :
Le véganisme est-il un humanisme ?
© Photo : CITIZENSIDE/PATRICE PIERROT/AFP

Effet de mode ou tradition ancestrale ? Être végane apparaît avant tout comme l’application d’une philosophie de vie refusant la supériorité de l’être humain sur les animaux. Abolir toute forme d’exploitation animale en est la priorité.

Au XIXe siècle, le philosophe Jeremy Bentham repoussait déjà les limites de la réflexion en affirmant que le plus important n’était pas de savoir si les animaux peuvent parler ou raisonner, mais de savoir s’ils souffrent. 

À lire >> Véganisme : Animal politique

Une dimension éthique mettant les hommes, « ces autres animaux », face à leurs responsabilités, tout comme les vidéos de l’association L214, révélant la réalité des abattoirs.

À lire >> Pourquoi ils sont devenus véganes

Le masque dissimulant la violence envers les animaux pour satisfaire les besoins de la société se fissure, mais les avancées politiques, juridiques ou universitaires se font à pas de fourmi en France. Les militants recourent donc à des campagnes choc et à l’action directe pour interpeller l’opinion.

À lire >> Véganisme : Une lutte animale, mais pas seulement

Si les quolibets et le mépris envers les véganes s’atténuent, les motivations profondes de leur mode de vie restent encore un mystère pour beaucoup. Or, que ce soit pour des raisons sanitaires, écologiques ou morales, tous partagent cette envie de changement, avant d’être mis au pied du mur par l’extinction de certaines espèces. Comme un instinct de survie.

Société
Publié dans le dossier
Le véganisme est-il un humanisme ?
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Procès AFO : quand la « peur de la guerre civile » justifie les projets d’actions racistes
Terrorisme 28 juin 2025

Procès AFO : quand la « peur de la guerre civile » justifie les projets d’actions racistes

De l’instruction à la barre, les 16 prévenus ont constamment invoqué la crainte de la guerre civile qui les a poussés à rejoindre le groupe. Ils ont brandi cette obsession, propre à l’extrême droite, pour justifier les projets d’actions violentes contre les musulmans.
Par Pauline Migevant
Accélérationnisme : comment l’extrême droite engage une course à la guerre raciale
Idées 28 juin 2025 abonné·es

Accélérationnisme : comment l’extrême droite engage une course à la guerre raciale

L’idéologie accélérationniste s’impose comme moteur d’un terrorisme d’ultradroite radicalisé. Portée par une vision apocalyptique et raciale du monde, elle prône l’effondrement du système pour imposer une société blanche.
Par Juliette Heinzlef
« Notre école est le dernier service public du village »
École 26 juin 2025

« Notre école est le dernier service public du village »

Depuis vingt ans, 7 000 écoles publiques ont été fermées. Celle du Chautay, dans le Cher, pourrait également disparaître. Cette école est l’une des dernières classes uniques de ce département rural. Des parents d’élèves, dont Isabelle, ont décidé de lutter pour éviter cette fermeture.
En CRA, sans traitement contre le VIH, Joes est menacé d’expulsion
Asile 26 juin 2025 abonné·es

En CRA, sans traitement contre le VIH, Joes est menacé d’expulsion

Depuis deux mois, l’homme de 23 ans est retenu au CRA de Cornebarrieu (Haute-Garonne), où il n’a pas reçu son traitement contre le VIH. Les associations demandent une réévaluation de son dossier. Politis a pu le joindre.
Par Élise Leclercq